installation vidéo, édition et ateliers dans le cadre de la résidence expérimentale "Cinéma botanique" soutenue par le Département du Val d'Oise et la DRAC Ile-de-France, 2024.
réalisation et image: Hanga Toth et Yohana Benattar / prise de son : Julie Barrier / montage :  Marianne Haroche / étalonnage : Fabo Tóth  / mixage : David Trescos / graphisme : Emie Portal 
Il s’agit d’une tentative d’imaginer un regard réciproque. Un regard qui articule la nature en nous et hors de nous, pour s'éloigner des dualismes qui nous divisent et nous enferment dans un temps linéaire. Les plantes nous accompagnent toute notre vie, nous tissons et retissons avec elles des relations subtiles, d’équilibres mouvants, imprévisibles et souvent invisibles. Pourtant, dans nos représentations, l’environnement non-humain reste souvent évoqué comme un cadre de l’expérience humaine, plutôt qu’un acteur à part entière. Si les problèmes environnementaux deviennent des problèmes de santé, c’est parce qu’il y a une continuité entre les corps à travers les processus qui maintiennent la vie. Comment regarder et faire ressentir les relations silencieuses et discrètes qui nous relient à la végétation ? Comment les liens avec le vivant se tissent et se créent dans ces espaces de vie que sont les hôpitaux gériatriques, des unités de soin longue durée ou les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes ? Durant l’année 2024, nous avons réfléchi ensemble avec les résidentes et résidents de quatre EHAPDs à la perception des plantes, à la manière dont nous appréhendons leurs présences et qu’elles nous perçoivent. 

DIFFUSIONS :
Présentation « Cinéma botanique » - film installáció és művészeti rezidencia négy idős otthonban à la conférence KÖRBE – Környezetpszichológiai beszélgetések” az Ember−Környezet Tranzakció Intézet Környezetpszichológiai Kutatócsoportjának interdiszciplináris szakmai konferenciája, ELTE PPK, Budapest, 11 décembre 2024
Installation vidéo, Château Auvers-sur-Oise, 25/11/ 2024
Présentation au séminaire « Architecture/S et Paysage/S », École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette, 19 novembre 2024
Projection, EHPAD Fondation Chantepie Mancier, L’Isle-Adam, 25/10/2024
Projection, EHPAD La Maison du Parc, St Ouen-l’Aumône, 24/10/2024
Projection, EHPAD Jeanne Callarec, Montmorency, 22/10/2024
Projection, EHPAD Donation Brière, Fontenay-en-Parisis, 21/10/2024
Présentation du dispositif "cinéma botanique " dans le cadre de la formation "concevoir des projets culturels en milieu médico-social", interSTICES, octobre 2024.

ATELIERS:
Les plantes dans le cinéma
Collecte de plantes, collecte d’images de plantes
Mémoire sensorielle et gestes retrouvés
Réalisation documentaire: filmer les plantes, filmer la parole




Des tournages performatifs ont eu lieu durant plusieurs saisons de l’année 2024 dans quatre établissements. Nous avons souhaité que le dispositif cinématographique puisse faire naître des nouvelles relations et réalités qui n’existeront pas sans lui, qu’il complexifie et enrichisse les liens à ces lieux de vie. Chacun.e saisit le dispositif d’enregistrement à sa manière: pour parler, écouter les autres, sentir ou regarder autrement son environnement le plus proche.
Ainsi, chaque participant.e guide le travail de réalisation des images filmiques. Le regard de la caméra est directement pris dans les relations multiples entre les êtres singuliers. Notre recherche réside dans l’élaboration des collaborations où chacun.e se positionne à partir de sa sensibilité singulière. La recherche-création met directement en pratique le fait que les savoirs sont situés, que la connaissance est affectée par les relations, que le corps s’éprouve lui-même dans la rencontre avec le monde. Occuper une place avec nos corps (aussi éphémère soit-elle) au sein d’institutions artistiques et universitaires ainsi qu’à l’intérieur de lieux de soins est apparu nécessaire pour le processus de recherche-création. ​​​​​​​
Notre travail est orienté par l’éthique du care comme attention. Le rapport à autrui passe toujours par un contexte, des histoires de vies, des situations. Nous sommes attentives aux relations particulières que les personnes ont avec les autres et avec leur milieu. « Le care est d’abord le souci des autres, l’attention à la vie humaine et à ce qui fait sa continuité ordinaire. L’éthique du care appelle ainsi notre attention sur ce qui est juste sous nos yeux mais que nous ne voyons pas, par manque d’attention. C’est pour cela que l’éthique du care peut aussi se définir, si l‘on veut traduire le terme, comme éthique de l’attention, au sens à la fois de faire attention et d’attirer l’attention sur une réalité ordinaire : le fait que des gens s’occupent d’autres, s’en soucient et ainsi veillent au fonctionnement ordinaire du monde. » (LAUGIER Sandra., 2015. « Care, environnement et éthique globale », Cahiers du genre, vol. 59, n° 2, 2015, pp. 127-152.)

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